Les pathologies du rachis lombaire
Le fonctionnement du rachis lombaire
Comme toutes les vertèbres, celles du rachis lombaire sont séparées par des disques intervertébraux qui absorbent les chocs et facilitent le mouvement du dos. Chaque vertèbre a un corps vertébral à l'avant et un arc osseux à l'arrière, formant ainsi un canal rachidien, également connu sous le nom de canal spinal, qui s'étend sur toute la longueur du dos. Soutenu par une série de muscles, de nerfs et de ligaments attachés aux vertèbres. Cette structure, soutenue par une série de muscles, nerfs et ligaments, assure la stabilité du tronc, permet les mouvements et protège les organes vitaux.
Les dysfonctionnements du rachis lombaire
De causes traumatiques ou progressives, toute atteinte des disques, muscles, ligaments, vertèbres ou articulations peut provoquer de la douleur lombaire et d'autres dysfonctions du rachis lombaire. D'ailleurs, cette région de la colonne vertébrale est sujette à pas moins de 16 pathologies, parmi les plus répandues :
- Scoliose
- Cruralgie
- Sciatique
- Spina bifida
- Hernie discale
- Lordose lombaire
- Spondylolisthésis
- Arthrose lombaire
- Syndrome de Maigne
- Syndrome du piriforme
- Lombalgie inflammatoire
- Discopathie dégénérative
- Protrusion discale Lumbago
- Spondylarthrite ankylosante
- Canal lombaire étroit, ou sténose spinale
Les symptômes associés aux affections du rachis lombaire
Face à la diversité des pathologies possibles, des symptômes spécifiques à chaque problème, la capacité d'adaptation du corps et la tolérance individuelle à la douleur, il est essentiel de comprendre la nature ainsi que le rôle anatomique et physiologique de la structure touchée. Néanmoins, voici les symptômes couramment observés lors d'une affection dans la région lombaire:
- Douleur dans le bas du dos
- Douleur référée vers le milieu du dos et l’omoplate
- Douleur irradie vers le membre inférieur (hanche, genou, cheville, pied)
- Engourdissements et picotements dans les pieds
- Sensation de brûlure
- Sensation de faiblesse des jambes
- Craquements
Pour juger l'importance de l'affection, seule une consultation chez un professionnel de santé permettra :
- d'évaluer les mouvements du rachis lombaire comme la flexion, l’extension, les rotations et inclinaisons latérales,
- d'exclure les atteintes sérieuses en poussant le diagnostic par des examens cliniques (radiographie, Scanner lombaire, IRM lombaire, Tomodensitométrie, EMG),
- choisir les traitements adaptés.
Quand s'inquiéter d'une douleur lombaire ?
Parmi les symptômes précédemment cités, certains peuvent indiquer une urgence médicale, suggérant une atteinte systémique telle que le cancer ou une altération de la moelle épinière. Il est donc impératif de consulter votre médecin dès l'apparition de ces signaux, quelle que soit leur intensité :
- Douleur suite à un traumatisme violent tel qu'une chute de hauteur ou un accident de la route.
- Aucune position de repos ou mouvement ne soulage vos symptômes.
- Douleur thoracique ou abdominale sévère
- Douleur nocturne persistante sans position pour vous soulager (encore plus si vous avez des sueurs nocturnes, des frissons ou de la fièvre!)
- Perte de poids inexpliquée: vous perdez du poids depuis plusieurs semaines sans avoir effectué de diète, ni débuté un programme d’exercices.
- Une sensation étrange dans la région du périné ou des organes génitaux.
- Incontinence urinaire ou fécale. Perte de contrôle du sphincter
Quels traitements pour soulager les douleurs du rachis lombaire ?
Si les cas d'urgence clinique restent rares, les douleurs au niveau du rachis lombaire peuvent devenir chroniques et être traitées ou soulagées grâce à l'expertise de plusieurs professionnels en ostéopathie.
La kinésithérapie et la physiothérapie
Les exercices de rééducation restent les meilleures pratiques pour prévenir et soulager les douleurs au niveau du rachis lombaire. Voici quelques postures simples à réaliser à la maison, ne nécessitant aucun équipement pour renforcer les muscles lombaires, assouplir la colonne lombaire et favoriser une meilleure posture.
- Le sphinx : allongez-vous à plat ventre sur les avant-bras et redressez votre poitrine en gardant le bassin en contact avec le sol. Cette position va étirer le bas du dos, les abdominaux et le Psoas.
- Les pompes lombaires : si le Sphinx ne procure pas d'étirement ou de pincement, redressez davantage votre buste en posant les mains à plat au sol, relâchez les fessiers et les abdominaux, puis effectuez des pompes. Assurez-vous de bien inspirer et expirer. Plus vos mains sont proches du buste, plus vous ciblez différents segments lombaires.
- Le superman : toujours allongé sur le ventre, soulevez et tendez les bras, la tête et les épaules, sans bloquer la respiration avec la tête dans l'axe des bras. Soulevez et tendez ensuite les jambes et les fessiers.
- La prière : agenouillez-vous en plaçant vos genoux à la largeur des hanches. Asseyez-vous sur vos talons, puis penchez-vous en avant tout en tendant les bras devant vous. Laissez vos épaules se détendre et gardez les hanches appuyées sur vos talons. Respirez profondément.
L'orthopédie
Certaines positions et mouvements du quotidien peuvent relancer l'inflammation ou la gêne lombaire. Pour maîtriser ses affections chroniques, veillez à :
- Reposer le bas du dos en évitant les mouvements déclencheurs excessifs.
- Porter une ceinture lombaire pour réduire la pression sur la colonne vertébrale et aider à maintenir une posture appropriée.
- Adopter une posture ergonomique au travail ou en voiture : en ajustant la hauteur et l'inclinaison de votre siège.
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Utiliser des coussins orthopédiques :
- le coussin lombaire en soutien lors de périodes d'assises prolongées
- le coussin pour genou : placé entre les jambes en position latérale, il réduit la pression sur les articulations lombaires pendant le sommeil.
Les traitements médicaux
Selon l'impact et la gravité de la pathologie lombaire, les médecins peuvent prescrire :
- Des infiltrations : l'injection de médicaments anti-inflammatoires directement dans la zone affectée.
- Les médicaments : des analgésiques, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou des relaxants musculaires.
- La chirurgie, dans les cas graves ou résistants aux autres traitements, notamment pour traiter les hernies discales ou stabiliser la colonne vertébrale.
La prise en charge des douleurs du rachis lombaire peut nécessiter une approche multidisciplinaire, combinant plusieurs de ces méthodes en fonction de la gravité et de la cause sous-jacente des douleurs. Pour déterminer le plan de traitement le plus adapté à votre douleur lombaire, demandez conseil à votre médecin.